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Alors qu’il touchait à sa fin, le procès de l’ex-président serbe devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a été interrompu par la mort de l’accusé, privant victimes et juges du verdict final. En l’absence de dénouement judiciaire, les archives du procès revêtent donc une importance particulière. L’auteur en décrit la composition, la conservation et l’exploitation et il s’interroge sur l’impact qu’on peut en attendre dans la construction de la mémoire collective et dans la transition démocratique des sociétés concernées par ses crimes. Il explique que l’enjeu n’est pas seulement la sauvegarde de la mémoire des années 90 mais celle de tous les conflits qu’a connus la région des Balkans au XXème siècle. Cette réappropriation globale de la mémoire est d’autant plus nécessaire que les générations n’ont connu qu’une histoire nationale réécrite et que le rapport à la «vérité des faits » est profondément altéré. C’est pourquoi il est crucial de développer une politique de conservation et d’exploitation des archives du TPIY qui soit suffisamment exemplaire pour restaurer cette confiance perdue. C’est aux juristes et aux historiens qu’il appartient d’exploiter et de valoriser au mieux le fonds d’archives de ce procès inachevé, afin de montrer que ce qui pourrait apparaître comme un gâchis est en réalité un bien très précieux.

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