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L’Instance Equité et Réconciliation (IER) a relayé et amplifié un travail de mémoire qui avait été engagé par la société marocaine depuis des années. L’auteur, ancien membre de l’IER, présente les nombreuses questions auxquelles s’est trouvée confrontée cette instance, chargée à la fois d’établir la vérité sur les violations des droits de l’Homme intervenues au Maroc pendant près d’un demi-siècle, d’en expliquer le contexte et d’en préserver la mémoire : question des témoignages oraux, de leur confrontation à d’autres sources, de la préservation des archives publiques et privées et surtout des relations entre mémoire et histoire. Les membres de l’IER ont refusé de donner une version définitive de l’histoire du Maroc indépendant et ont préconisé la mise en oeuvre d’une véritable politique publique de développement des archives, et de soutien à la recherche scientifique et à l’enseignement de l’histoire du temps présent. L’auteur plaide pour la poursuite du travail pédagogique et civique engagé par l’IER, afin de donner au grand public une conscience historique du passé, et de fonder leur sentiment de citoyenneté.

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